Bifteck

juin 19, 2011

Après "Faut-il manger les animaux", nous avons dévoré "Bifteck", le dernier roman de Martin PROVOST (aussi réalisateur de "Séraphine").
Le début est truculent, la seconde partie m'a beaucoup moins passionnée, mais par contre la fin est tout simplement géniale et inattendue.
En guise d'amuse bouche, les premières lignes de ce drôle de conte :


"André Plomeur est né à Quimper, par un beau jour d'avril. Sa mère finissait de larder un rôti de boeuf quand elle se sentit embrochée comme un poulet prêt à cuir. La cliente qui attendait, la voyant étouffer, crut que c'était le coeur qui lâchait. Mais non. Ca se passait plus bas. Lorsque les eaux se mirent à ruisseler sur la sciure, on envoya chercher le futur papa aux abattoirs. Il fallait le prévenir dare-dare que l'enfant de l'amour arrivait.
Elevé au lait entier, le jeune André évoluant rapidement dans la tradition ancestrale en travaillant au magasin dès l'âge de cinq ans. A sept, il savait déjà tenir la caisse, à huit, égorger son premier mouton, à dix, vous désosser une épaule en deux temps trois mouvements et l'entrelarder sous votre nez, façon bouchère. Fallait voir comment il aimait la bidoche. Si les pianistes naissent tous avec un don, André semblait venu sur terre avec celui qui fait chanter le bifteck."

Premières lignes du roman "Bifteck" de Martin PROVOST

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