"Les vies privées de Pippa Lee"

juillet 25, 2012

Aidée par les vacances, l'été et la découverte d'une médiathèque à 5 min de chez nous, je me suis remise à la lecture de romans.
Je ne fais pas de critique (je ne suis pas douée pour ça) mais j'aime partager les premières lignes du récit...


Papyland

Pippa devait l'admettre, la maison lui plaisait
C'était un des logements les plus récents, leur avait-on dit.
Lave-vaisselle, lave-linge, sèche-linge, micro-ondes, four électrique, le tout neuf. Moquette, neuve. Fosse septique. Toiture. Mais le sol en béton de la cave présentait une fissure et, par endroits, les joints des carreaux de la salle de bain commençaient à être noir de moisi. Signes de délabrement, comme dans une vieille bouche où des couronnes étincelantes auraient été collées par-dessus les chicots, songea Pippa. Elle se demanda combien de gens étaient morts dans cette maison. Marigold Village, lotissement pour retraités : un prélude au paradis. On y trouvait tout : piscine, restaurants, galerie marchande, station-service, épicerie bio, cours de yoga, terrains de tennis, personnel médical. Il y avait un spécialiste du deuil qui assurait une permanence, deux conseillers conjugaux, un sexologue et un phytothérapeute. Club de lecture, club de photo, club de jardinage, club de modélisme nautique. Jamais besoin d'aller ailleurs. Pippa et Herb étaient tombés sur Marigold Village pour la première fois un jour où ils regagnaient leur villa de bord de mer à Long Island après un déjeuner dans le Connecticut, il y avait vingt ans de cela, alors que Pippa avait à peine trente ans, Herb soixante.


Premières lignes du roman Les vies privées de Pippa Lee  REBECCA MILLER

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